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Société

Manuarii, l’homme qui répare ces machines qui nous soignent

Publié le 2 juin 2019

Une pluie torrentielle s’abat sur la presqu’île. Manuarii, Responsable technique de la société CIPAC, est en pleine intervention à l’hôpital de Taravao derrière une porte signalée par deux panneaux : l’un « RADIOLOGIE », et l’autre – le symbole de danger radioactif. Un des appareils d’imagerie médicale est en panne, et Manuarii est la personne la plus qualifiée pour le réparer dans les plus brefs délais. Son employeur est l’un des principaux acteurs dans le domaine de l’équipement médical en Polynésie, et les interventions techniques sont étendues dans le temps comme dans l’espace : un jour il est envoyé aux Marquises, et le lendemain – en pleine nuit pour une urgence au CHT.  Hommes de Polynésie met aujourd’hui la lumière sur un homme des coulisses : Manuarii TEURU.

« Mes parents n’ont pas eu la chance d’être entourés et soutenus, ni d’aller loin à l’école, à cause de leurs conditions familiales. Ils ont toujours souhaité le meilleur pour nous, c’est ce qui m’a donné la motivation de travailler dur et les rendre fiers de moi. »

Un milieu modeste mais riche en valeurs

Né à Papeete, Manuarii est le dernier d’une fratrie de 5 enfants. Il a grandi à Pirae, et à l’âge de 14 ans déménage avec sa famille à Afaahiti, sur la presqu’île, où il vit toujours. Sa maman, originaire de Makatea dans les Tuamotu, a vécu entre Tahaa et Raiatea avant de s’installer à Tahiti à l’âge de 19 ans pour travailler dans l’hôtellerie puis la vente. Son papa, originaire de Moorea, a travaillé à Moruroa, puis à Tahiti où il finit sa carrière chez Gaz de Tahiti comme Chef d’entrepôt.

Manuarii évolue dans un milieu modeste mais empli d’amour et de valeurs, telles que l’humilité, l’honnêteté ou la persévérance. La famille tient une place privilégiée dans sa vie. Les dimanches, c’est maa Tahiti, toutes générations réunies. « Nous aimons rire et faire des activités ensemble, profiter de ces moments importants et éphémères. »

Après un Baccalauréat STI, Manuarii décroche son BTS électrotechnique. « Pour des raisons financières, je me suis arrêté au BAC + 2 ». Il n’a pas peur de travailler, et depuis l’âge de 16 ans, en parallèle de sa scolarité, il alterne les petits boulots pour gagner son argent de poche : maçonnerie, assistant en cuisine, etc…

Introduction au monde du travail

« Je me suis toujours dit « Quand on veut, on peut ! ». Il faut juste avoir confiance en soi et se bouger les fesses ! Tout se mérite. Il faut avoir ce désir de travailler, de s’investir dans ce que l’on fait, se cultiver sans cesse sur son métier, car rien n’est acquis. »

Une fois sur le marché du travail, il connaît différentes expériences professionnelles plus ou moins précaires avant d’intégrer la société ASSYSTEM Polynésie. « En 3 ans, je me suis beaucoup investi, j’ai beaucoup appris sur mon métier, grâce à une personne que je considère comme mon mentor, qui est devenu un bon ami, Frezal TIMAU, et aussi grâce aux diverses formations professionnelles que nécessite ce métier. Je le faisais parce que j’aimais mon travail, j’aimais mon métier. »

Depuis 1 an, Manuarii a rejoint la CIPAC Tahiti, qu’il décrit comme une famille. « Je suis heureux et fier de travailler aux côtés de Philippe ESQUEVIN Gérant de CIPAC TAHITI. C’est pour moi un bon exemple de vie dont je m’inspire au maximum ». Son métier de Responsable technique est en constante évolution, dans un domaine en plein développement et de plus en plus concurrentiel. Il exige une compétence permanente en matière d’évolution technologique, afin d’intervenir sur des machines dernier cri, ce qui implique des formations régulières sur le territoire, mais également à l’international.

« C’est un métier qui évolue sans cesse, donc il faut se former pour s’y adapter et en particulier dans des compétences informatiques »

Manuarii a soif d’apprendre au quotidien, et c’est ce qui le pousse à se dépasser. « Le meilleur moyen d’apprendre plus vite, c’est d’être sur le terrain. La connaissance c’est bien mais sans la pratique, cela ne servira pas à grand-chose. On en apprend tous les jours, il faut se former, s’informer, faire des recherches, car rien n’est acquis. »

Le sentiment du travail bien fait, et la reconnaissance de ses clients sont ses principales sources de satisfaction. Et Manuarii prend son travail très à cœur, il est très consciencieux et personnellement impliqué auprès de ses clients. « Si une intervention nécessite de rester sur place dans l’intérêt du client, je peux être amené à rester en dehors de mes horaires de travail. »

Le travail d’équipe est un élément essentiel pour son bien-être professionnel. Comme avec sa famille, il a besoin de se retrouver dans un cadre professionnel où il se sent épaulé par sa hiérarchie. « Notre gérant est toujours sur le terrain et nous pousse à nous dépasser ». Un soutien primordial, surtout dans des métiers directement exposés au danger, qu’il soit bactérien de par le milieu hospitalier de ses interventions, électrique, ou lié aux produits toxiques avec lesquels il est en contact.

Une grande capacité d’adaptation, toujours à l’écoute de ses interlocuteurs, motivé, positif en toutes circonstances, souriant, rigoureux, travailleur, stable – autant de termes décrivant Manuarii et qui font de lui ce professionnel de confiance. On ne peut ignorer le rôle de son éducation familiale dans l’ancrage de telles valeurs personnelles, si précieuses dans le monde du travail.

Un Polynésien attaché à ses valeurs

Manuarii aime à rappeler qu’il se sent pleinement appartenir au peuple polynésien. Il y doit ses origines, ses ancêtres, sa « gentillesse » pour citer ses propres mots. « Il y a également la culture polynésienne dont le raau tahiti, le maa tahiti, les langues, les tifaifai, les danses polynésiennes (tahitienne, marquisienne, etc), les tatouages polynésiens, etc. A mon sens, un tahitien est une personne née à Tahiti et un Polynésien est une personne ayant plusieurs origines ».

Celui dont le métier est de réparer les instruments de médecine occidentale n’hésite pas, dès qu’il se sent fragile, à se tourner en premier lieu vers le ra’au Tahiti, la médecine traditionnelle polynésienne. S’il avait un message à adresser aux lecteurs d’Hommes de Polynésie, ce serait « Croyez en vos rêves, croyez en vous. Sortez de votre zone de confort, commencez à votre stade actuel et battez-vous jusqu’à atteindre vos objectifs. Te Aroha ia Rahi, mauruuru »

Plus d'informations

Sponsorisé par CIPAC TAHITI

Site Internet : www.cipactahiti.pf / Facebook : CIPAC TAHITI

Immeuble ARAVA – BP 14161 – 98701 ARUE 

Horaires d’ouverture : 8h00 – 16h30

Lubomira Ratzova
Rédactrice web

© Photos : Hommes de Polynésie

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