Hommes de Polynésie Retrouvez nous sur
Site de Femmes de Polynésie Hommes de Polynésie

Je passe
d'un site à l'autre

Société

La Barff Académie !

Publié le 30 novembre 2018

Saviez-vous que la bière locale c’est 19 parfums différents ? Que cela fait 3 générations que le brassage est une histoire de famille chez les BARFF ? Non? Et bien Hommes de Polynésie vous raconte leur parcours !

LA FABRICATION DE LA BIÈRE, UNE HISTOIRE DE FAMILLE

Zone Industrielle de la Punaruu, c’est là que se trouve l’usine de la Brasserie de Tahiti. Une fois la guérite passée, nous entrons dans un autre monde. Une immense chaine de production se déroule sous nos yeux. Le bruit des bouteilles qui s’entrechoquent, des rotatives en mouvement, la mécanique hypnotise. Cette activité fait vivre 391 familles, figure à la 4ème place des entreprises par chiffre d’affaires et occupe le haut de l’affiche des entreprises agroalimentaire… le tout en 104 ans. Mais la période qui nous intéresse se situe en 1956. Cette année-là Emile PARKER-BARFF dit « Alec » intègre la société.

« C’était mon père, un homme de Rairoa, la première génération de brasseurs. Il a connu la Brasserie de la cathédrale, le brassage à l’ancienne. C’est entre deux sacs de malt que j’ai été fabriqué. Je m’appelle Marc, dit « Maco » et je suis brasseur de père en fils ! »

D’abord discret, « Maco » se livre.

« J’ai fait 5 ans à Notre Dame, j’ai vu le dur, c’était assez physique et nous travaillions déjà avec le synoptique. C’est ce pupitre que l’on a récupéré quand on a déménagé sur la Punaruu. Il date de 1989. Mais aujourd’hui tout est automatisé ! »

Son père a passé 34 ans à sélectionner malt, mélanger orge, surveiller maïs, brasser et transmettre la recette de la « Hinano » à son Fils. Dire que « Maco » est tombé dedans quand il était tout petit est un euphémisme !

« Il a travaillé 3 ans ici à la Punaruu, mais en 1995 il a senti qu’il était dépassé et qu’il était temps pour lui de partir. Il a préparé sa succession, moi. »

UNE RELEVE ASSUREE

« Maco » supervise le secteur Brasserie. Il devient à son tour papa…. Il a un fils : Tehaamaru dit « Maru ». Comme son père avant lui, il vit, mange, respire et dort Brasserie de Tahiti. En septembre 2017 une « Mirco-brasserie », sorte de mini laboratoire pour bière, est installée au centre de fabrication. « Maru » y conçoit, élabore, goute et laisse libre court à son imagination.

« Les polynésiens sont fidèles à la Hinano. Leur faire découvrir de nouvelles saveurs est un vrai défi ! »

On peut ainsi compter jusqu’à une vingtaine de déclinaison. Goût, teneur en alcool, « Maru » est inventif. Il sait l’opportunité qui lui est offerte de vivre pleinement sa passion : la brasserie. Il l’inculque également à sa fille.

« Je lui dis tous les jours que ce que tout ce que l’on a, tout ce que l’on aura, tout ça vient de là. Je suis 100% Brasserie et si je dois acheter une bouteille d’eau, j’achète de l’Eau Royale parce que je sais que les 100 francs que j’ai dépensé préserveront nos emplois! »

Totalement investit de leur mission au sein de leur entreprise, les BARFF perpétuent une tradition centenaire : l’amour du travail. La Brasserie de Tahiti a essuyé bon nombre de tempêtes mais a toujours su garder le cap. Et lorsque l’on pose la question aux Barff : Que répondez-vous à ceux qui critiquent votre entreprise ? la réponse est presque spontanée et unanime :

« Ils peuvent dirent ce qu’ils veulent, nous on sait pourquoi on se lève tous les matins, on aime ce que l’on fait et on n’est pas prêt de s’arrêter ! »

Qu’on se le dise, la Brasserie de Tahiti est fière de la qualité de ses produits et compte bien transmettre son savoir-faire et ses valeurs de générations en générations.

Jeanne Phanariotis
Rédactrice web

© Photos : Hommes de Polynésie, Brasserie de Tahiti

Partagez Maintenant !

Newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir du contenu de qualité

* En cliquant sur VALIDER, nous attestons que l'adresse mail ne sera utilisée que pour diffuser notre newsletter et que vous pourrez à tout moment annuler votre abonnement.