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Portrait

Patrick Pons, un amoureux du paradis bleu !

Publié le 20 septembre 2018

Il y a des sourires qui marquent plus que d’autres …..comme le sourire de Patrick PONS. Le Grand reporter a quitté le petit écran depuis 10 ans. Il aura traversé deux générations en Polynésie ! Hommes de Polynésie a fait un point d’étape avec celui qui partage désormais sa vie de retraité entre Tahiti et Marseille. Voici le résumé d’une histoire d’amour entre un homme et la Polynésie. Ce lien remonte à …..1860 !

« Mon arrière-grand-père est arrivé à Tahiti pour occuper les fonctions de greffier au tribunal de Papeete. Il s’est marié à Papeete avec une chilienne, mais il a dû rentrer en Bretagne en 1868 car il souffrait d’asthme. Puis, il a fait une carrière de juge de paix.  J’ai été bercé par le récit que ma mère nous faisait de sa vie à Tahiti au 19ème siècle. »

PATRICK ET TAHITI

Patrick est né à Paris, dans le 9ème arrondissement où il vit jusqu’à l’âge de 12 ans. Il a pour voisin le journal L’Equipe ! Ce n’est pas cette proximité qui lui a transmis le virus du sport. Son père, un passionné l’entraînera au Parc des Princes pour assister aux matches de football et aux réunions cyclistes. Basket, volley, et handball caracolent en tête de ses disciplines favorites. Et c’est le handball qui remporte ses faveurs.

« Le handball m’a fait rentrer à la télé, rencontrer ma femme et acheter un appartement en France ! »

Un joli condensé parmi les étapes de sa vie. Celle associée à la Télé, débute peu après le 12 février 1972, date qui correspond à son arrivée à Tahiti. Patrick a quitté un poste de commercial à Paris pour rejoindre son frère, Serge Arnoux, à plus de 17 OOO kilomètres. Une fois sur place, ce passionné de handball se met en quête de partenaires avec qui partager ce sport. Patrick trouve ses équipiers et Abel Blouin, Président des « Jeunes Tahitiens » ouvre son club à la petite balle. Son équipe remporte le championnat militaire et la coupe de la Dépêche en 1973. Au cours d’un tournoi de handball, Patrick rencontre Bernard ROBIN qui animait les « Dimanche matin » de Radio Tahiti.

« Il m’avait dit qu’il voulait abandonner le « Dimanche ». J’ai toujours voulu faire de l’antenne. Il m’a aussitôt fait faire un bout d’essai. C’était la météo, je me rappelle que la directrice artistique, Catherine PICHON, était présente lorsque l’on a passé ma maquette. Ce jour de 1er MAI 1973 marque le début de mes 35 ans de carrière à la radio et dans le journalisme »

A LA RADIO ....La variété

Deux émissions : « Allume que j’écoute », « Le Jour du Baigneur ». En 1981, il crée l’émission « Radio Libre » avec Jean-Michel Deligny. Rien de sportif, le ton est à l’humour tous azimut.

« Au départ nous avions une heure quotidienne d’antenne pour une durée de 6 mois. Le succès était tel que nous avons obtenu deux heures pendant deux ans »

A LA TÉLÉVISION.....Le sport

Quatre émissions :  « Sportissimo », « Stadiom », « Match », « Tuaro sports », des noms d’émissions connues depuis 1973. Une époque où Patrick était LE référent du sport en Polynésie. Il a fait la transition du noir et blanc à la couleur ! A son actif plus de 600 émissions sportives, soit 19 ans de rendez-vous hebdomadaires. Il assurera les grands directs de va’a, football, rugby, basket, volley, handball et tae kwon do. Une longévité due à son professionnalisme, sa rigueur, sa ponctualité et son objectivité. Cet « ancien » du milieu des médias a contribué à l’une des plus importantes collectes de données du patrimoine sportif polynésien, puisqu’il a écrit « l’Histoire du Sport à Tahiti » en 1979 avec Bernard Robin. Palmarès, records, résultats de championnats sont archivés sur la période de 1896 à 1978.

Puis en solo, le journaliste continuera l’écriture de quatre autres tomes de « l’Histoire du Sport à Tahiti », le dernier en 2004. Un travail titanesque sans précédent et sans équivalent.

« J’ai toujours posé un regard positif sur la vie sportive. Bien sûr il y a des problèmes de personnes, de personnalités qui créent des divisions dans les clubs et dans les fédérations, mais je connais l’implication des polynésiens dans le sport, c’est 50% de leur vie. »

LE SPORT ET LE TOURISME FONT-ILS BON MENAGE 

« Le plus bel exemple est le Marathon disputé à Moorea. Depuis des années il draine des compétiteurs étrangers qui allient sport et tourisme. On ne vient pas à Moorea que pour la course, les marathoniens y séjournent au moins une semaine et souvent en famille. L’engouement pour cet événement est flagrant quand on sait qu’il est impossible de trouver une chambre d’hôtel ou dans une pension de famille, si vous n’avez pas réservé suffisamment tôt. Cette épreuve est le type même du succès de l’union sport-tourisme ! Combien de nuitées ont été générées par cette course ? Un nombre impressionnant sans aucun doute et les retombées économiques ne sont pas négligeables. Aujourd’hui, des épreuves de renommée mondiale, tel le X-TERRA attire des compétiteurs avides de paysages et de culture atypiques »

LE SPORT POLYNÉSIEN À L’INTERNATIONAL

L’ouverture du sport à l’international s’est largement démocratisée. La Polynésie compte parmi ses sportifs des sélectionnés olympiques comme Anne-Caroline Graff au tae kwon do, médaillée d’argent aux J.O de Londres en 2012. Diane Lacombe pour la natation. Paul Bonno en cyclisme. Maco Nena et Maurice Apeang pour la boxe. Il y a aussi les grands noms du surf, Vetea David, Teva Noble, Heifara Tahutini, Hira Teriinatoofa, Patricia Rossi, Michel Demont et Michel Bourez. Jean Bourne et Véronique Boyer en athlétisme. Jean Tapu, Hoata Maeta et Francis Nanai en chasse sous-marine. Mapui en rugby. Pascal et Marama Vahirua en football. Une équipe de Tahiti au Beach Soccer. Georgy Adams pour le Basket. Le volley avec 200 sélections en équipe de France pour Marie Tari et Sabine Tetuanui. En voile on retrouve les frères Bride, Teva Plichard, Billy Besson et Marie Riou. La gymnastique aussi à son visage, Heiani Touaitahuata.

LES JT ET LES MAGAZINES

Journaliste vedette des téléspectateurs sportifs, Patrick présente également le journal télévisé. Entre 1978 et 2007 il ouvrira 500 fois le JT sur RFO, l’ancien nom de l’actuelle Polynésie la 1ère. Mais l’homme n’est pas qu’un buste, le Grand reporter aime le terrain.

La passion de Patrick pour l’histoire ne se borne pas qu’au sport. Il poursuit le travail de Philippe MAZELIER, fondateur de La Dépêche, auteur du Mémorial Polynésien, de « l’Atome à l’Autonomie » et du premier tome de « Tahiti Autonome 1977-1984 ». Le deuxième tome « Tahiti Autonome 1985- 1990 » aura comme auteur Patrick Pons. Suivront deux autres « Tahiti Autonome 1991-1995 » et « Tahiti Autonome 1996-2000 » du même auteur. Un travail de recherches sur plusieurs années. Patrick sera récompensé et décoré de la médaille de Chevalier de l’Ordre National du Mérite. On pourrait croire que Patrick ne pensait qu’au travail. Ce qui n’est pas faux. Mais il avait également fondé une famille. Avec sa femme, Elizabeth, ils ont 4 enfants et 4 petits-enfants. Actuellement, Patrick a repris la plume pour son premier roman. Un livre inspiré de ses rencontres, d’une promesse faite à lui-même, de ses bouts d’histoires personnelles anecdotiques…..Une nouvelle aventure !

« J’ai fait un métier passionnant, sans routine. J’ai eu une vie professionnelle exceptionnelle, riche de rencontres….et la plus belle, avec les Polynésiens.»

Plus d'informations

Quelques titres de magazines TV  :

  • Reportage aux Iles Cook en 1988 « Cousins, Cousines » avec Serge Nouailhetas.
  • San Francisco en 1989 « décor de guerre laissé par un tremblement de terre ».
  • Salt Lake City en 1990, format grand reportage sur la généalogie, le plus grand trésor du monde posé sous une montagne de granit qui abrite 6 milliards de noms.
  • 1991- Le Japon « phénomène  Golf ».
  • « Little Saïgon » à Los Angeles en 1995, vingt ans après la chute de Saïgon.
  • La Nouvelle Zélande la même année pour un dossier sur la CPS et les évacuations sanitaires. Patrick avait suivi un opéré du cœur et un enfant grand brûlé.
  • Les hydravions : le Bermuda, la Route du Corail avec la TEAL et le Catalina du général Parragu pour ouvrir la ligne Santiago-Iles de Pâques – Tahiti

Jeanne PHANARIOTIS
Rédactrice web

© Photos : Hommes de Polynésie, Patrick PONS, Polynésie la 1ère

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