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Avec Olivier de Algora Tahiti : apprendre la programmation en s’amusant

Avec Olivier de Algora Tahiti : apprendre la programmation en s’amusant

Publié le 28 mars 2018

Olivier Gueirard, 42 ans, directeur de l’école ALGORA Tahiti, est né à Papeete de mère tahitienne et de père français, ancien directeur de l’OPT. Véritable touche à tout, de Stewart à pizzaiolo en passant par pêcheur sur poti marara1 et capitaine de thoniers, il vient d’ouvrir une école innovante à Tahiti pour apprendre aux enfants à coder de manière ludique. Aux classiques stages de tennis/foot/judo/danse/échecs ou autres, nos chers bambins pourront désormais apprendre la programmation tout en s’amusant. Hommes de Polynésie l’a rencontré.

Le bon moment pour s'élancer sur un nouveau terrain de jeu

Le numérique prend de plus en plus d’importance dans notre vie, et cela à une vitesse impressionnante. Le projet SMART Polynésia qui se développe au fenua2 nécessite un nombre important de personnes formées à la programmation. La demande est forte mais l’offre reste faible aujourd’hui. Olivier Gueirard l’a bien compris, il y a quelque chose à développer en Polynésie, une niche jusqu’alors inoccupée, qui prend de l’ampleur à une vitesse considérable et qui va vite devenir incontournable : former au numérique et proposer des cours de robotiques pour les jeunes.

Un projet fondé sur des technologies à la pointe

L’idée est venue de son oncle Bernard Maurin, qui a créé sa société Inter’Action, représentant de la marque Speechi en Polynésie.

« Speechi utilise les nouvelles technologies de formation pour améliorer la transmission du savoir : écrans interactifs, vidéoprojecteurs, visualiseurs, etc. E BEAM permet d’avoir le tactile sur une image projetée, les écrans speechitouch, écrans tactiles comparables à des IPAD géants. »

Par le biais de son oncle, Olivier rencontre Thierry Klein, à l’origine d’une académie regroupant les écoles ALGORA, qui a pour objectif d’enseigner l’informatique aux enfants de façon concrète. Il utilise pour cela des briques de construction de la société japonaise ARTEC, qui font penser à des Lego.

« Ne nécessitant ni vis, ni outils, les robots ont l’avantage d’être facilement construits. Ce qui est important c’est que les enfants fassent des programmes différents. Après on passe au codage. On n’est pas là pour enseigner la technologie mais la programmation. Avec ces robots, c’est facile et après on passe plus de temps pour la programmation. »

Cette brique a pour particularité qu’elle se connecte dans toutes les directions, en diagonale aussi. La grande force de ces briques est, selon Olivier, la créativité.

L’approche logicielle est faite à travers le langage Scratch, un environnement en Open source.

« Les blocs sont déjà intitulés, les enfants les glissent dans la ligne de code, c’est plus facile. »

Le cerveau des robots est une carte Arduino dont le tracé est public (Open source).

L'école Algora de Tahiti pour les enfants du fenua

« Les cours de codage sont maintenant obligatoires au collège et en option en fin de primaire. Aujourd’hui pour enseigner la programmation, il y a très peu de choix au niveau des produits. J’ai présenté mon école à la DGEN. Ils sont très intéressés. »

Olivier en est persuadé : la programmation est un secteur d’avenir et apprendre à coder peut susciter des vocations.

L’école compte aujourd’hui trois salariés. Olivier, directeur et porteur du projet, est aidé par son cousin Matahi Maurin, professeur des écoles depuis 15 ans et par Hinatea, une enseignante en master Éducation à l’ESPE option numérique.

« Dans le département du Vice rectorat de l’Aide au Numérique Éducatif, ils travaillent déjà avec Speechi. Tout le cursus est déjà réalisé par Speechi, nos deux formateurs sont là pour accompagner l’enfant. Cela permet de développer des capacités. »

Cela ne fait que trois mois que ALGORA a été lancé au niveau national. Tahiti est la première école de l’académie Algora, Bordeaux et Lille ont suivi.

« Nous sommes à la page ! »

Les séances ont lieu les mercredis, vendredis après-midi et les samedis matin. Plus d’une dizaine d’enfants, qui viennent en extra-scolaire, sont déjà inscrits. ALGORA Tahiti propose des stages de vacances intensifs qui plaisent beaucoup aux enfants comme aux parents. Le prochain stage aura lieu en avril. Olivier a loué une salle à la CCISM car l’engouement du public pour ses cours de codage ludiques attirent de plus en plus.

« La créativité dans la programmation, c’est important. Selon l’inventeur de Scratch, 1 /4 de la planète est connectée mais seuls ceux qui savent programmer peuvent agir. »

L’objectif d’Olivier ? Préparer nos enfants au monde de demain, toucher le maximum d’enfants et ne surtout pas oublier de développer les îles.

« Il faut donner aux enfants des îles une formation de qualité et pourquoi pas développer une école ALGORA nomade pour se déplacer dans les îles ? »

Plus d'informations

Sur la page Facebook Ecole Algora Tahiti

1 Le potimarara est un bateau qui permet aux pêcheurs de traquer (et prendre) le poisson tout en pilotant. 
2 Pays, ici Polynésie française.

Tehina de la Motte
Rédactrice web

© Photos : Hommes de Polynésie, Olivier Gueirard

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